S’adapter aux besoins du nourrisson
Après neuf mois dans l’utérus de sa mère, l’enfant est propulsé vers le monde extérieur. Il quitte un petit nid douillet où ses besoins étaient naturellement satisfaits. Votre mission : le sécuriser.

Le réconfort des bras
Dans le ventre de la mère, il était contenu, serré, aussi a-t-il besoin de retrouver cette sensation en étant pris dans les bras quand il en éprouve le désir. Bien sûr, il y aura toujours une grand-mère ou une tante pour vous dire qu’il ne faut pas qu’il s’y habitue, qu’il faut le laisser pleurer. La plupart des spécialistes de la petite enfance considèrent aujourd’hui qu’avant six mois un enfant ne fait pas de caprice et que ses besoins sont légitimes.
Winnicott considérait que, de la naissance à cinq ou six mois, le bébé était dans une dépendance absolue de sa mère. C’est grâce à la « préoccupation maternelle primaire » que le bébé peut se développer positivement sur les plans affectif et psychologique.
Celle qui est aujourd’hui considérée comme l’équivalent de Winnicott en France, Françoise Dolto, médecin et psychanalyste (1908-1988) conseillait même aux mères de porter souvent leur enfant jusque vers quatre ou cinq mois, ne serait-ce que dans un porte-bébé. Pour elle, cela restituait au bébé « le rythme apaisant du corps de la mère, au temps où elle déambulait partout en le portant dans son ventre.»
Le nourrir par plaisir
L’allaitement maternel est de nouveau à la mode, cela ne veut pas dire qu’une mère qui n’allaite pas est une mauvaise mère. Ce qu’elle fait, elle doit surtout le faire avec plaisir, par amour, disait Winnicott qui considérait cela comme vital pour l’enfant.
Pour faire connaissance avec son enfant et réussir l’allaitement, il recommandait aux mères :
• de garder leur bébé à côté d’elle après l’accouchement et de ne pas le laisser en nurserie.
• de le nourrir à la demande, sans se préoccuper de la régularité des heures
• de ne pas se laisser déstabiliser par les conseils de la famille ou du corps médical.
Françoise Dolto conseillait, quant à elle, aux mères de donner le sein à leur enfant, mais quand ce n’était pas possible de le tenir contre elle et de lui parler quand elles donnent le biberon.
Le soigner : les vertus du toucher
Lors de la toilette, si la technique des soins est importante, la mère ne doit pas oublier que c’est aussi un moment privilégié d’échange affectif et que le jeu et les câlins peuvent y avoir leur place.
Le pédiatre et néonatologue Jacky Israël est quant à lui très favorable aux massages des nouveau-nés, la peau étant un organe sensoriel essentiel dérivé du système neurologique. « Le toucher permet non seulement de l’atteindre émotionnellement, mais aussi de délimiter son corps entre son intérieur et le monde extérieur ».
La rédaction de BébéVallée
Des méthodes d’accouchement (notamment la méthode Leboyer) permettent de réduire la violence du passage du milieu intra-utérin au monde extérieur : semi-obscurité, le cordon ombilical n’est pas tout de suite coupé... Les enquêtes réalisées auprès des nouveau-nés bénéficiaires indiquent que les troubles du sommeil et de l’alimentation après la naissance sont très fortement réduits, voire inexistants.
Le saviez-vous ?
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