Pour ou contre les bébés-nageurs ?
Il y a toujours des sceptiques, mais les bébés-nageurs ne laissent pas indifférents. Les bénéfices pour l’enfant sont nombreux, même si les contre-indications ne doivent pas être prises à la légère.

Ce que découvre bébé
L’enfant est au début dans les bras de ses parents, en position verticale. Dès qu’il devient plus à l’aise, il est placé sur le ventre, puis sur le dos et apprend aussi à mettre la tête dans l’eau. Ce n’est que vers l’âge d’un an qu’il commencera à pouvoir évoluer seul sous la surveillance de ses parents, d’abord sur un tapis ou une frite, puis sur un toboggan avant d’apprendre, vers deux ans à se déplacer avec la nage du petit chien. Ce qu’il découvre, c’est pour l’essentiel, l’immersion et l’apprentissage des équilibres sur un mode toujours ludique.
La sécurité, priorité absolue
La prévention des noyades est à l’origine de la création des bébés-nageurs dans les années cinquante-soixante. Ces pratiques viennent d’Australie et des Etats-Unis, ces deux pays étant particulièrement concernés par les noyades des enfants de moins de quatre ans.
Favoriser le développement psychomoteur
L’accent a été mis en France, dès le début des années soixante-dix (1), sur l’utilisation de l’eau comme moyen de favoriser le développement psychomoteur du jeune enfant qui se libère ainsi de la pesanteur.
L’apprentissage de l’autonomie
Les pédagogues des activités aquatiques affirment que les pratiques qu’ils animent permettent à l’enfant d’en retirer un bénéfice général sous la forme « d’une meilleure confiance en soi et dans l’environnement d’une plus grande prise d’initiative » (1).
Des vertus thérapeutiques
L’eau est utilisée pour soulager la souffrance psychique des enfants dans le cadre de groupes de piscine, et ce, dès l’âge de dix-huit mois (2). C’est un milieu qui permet d’amener à des états régressifs : l’enfant se retrouve comme plongé dans le milieu utérin avec le liquide amniotique. Elle est utilisée par les psychologues et les pédopsychiatres pour les enfants confrontés à des troubles graves de la personnalité, des psychoses infantiles ou des troubles du comportement (agressivité, inhibition…).
Des contre-indications à ne pas négliger
• Les troubles cardiaques
Il est important de faire ausculter son bébé pour détecter des irrégularités du rythme cardiaque, l’effort et l’eau froide pouvant accentuer les troubles du rythme ventriculaire.
• Les troubles respiratoires
Pour un enfant confronté à des rhinopharyngites, sinusites, otites, bronchites à répétition, la piscine sera déconseillée. Le Docteur de Schrevel observe que ce sont les vapeurs chlorées qui provoquent des irritations respiratoires (3).
Seule solution : la piscine découverte qui atténue les vapeurs nocives et l’utilisation d’un autre désinfectant que le chlore. La mer est également préférable, surtout en été. Un séjour peut même avoir, dans certains cas, des effets très positifs, analyse pour sa part le Docteur Philippe Caliot (2).
Pour savoir où pratiquer : http://www.fael.asso.fr/63/Ou_pratiquer.html.
(1) « Les bébés et les jeunes enfants à la piscine », JP Moulin, éditions Erès.
(2) « L’enfant et l’eau », J Le Camus, JP Moulin, C. Navarro, éditions L’Harmattan.
(3) Interview Gaëtan de Schrevel.
La rédaction de BébéVallée
Lorsque l’on baigne un nourrisson de moins de trois mois à plat ventre - en lui laissant la tête hors de l’eau pour la respiration - il réalise une nage automatique qui ressemble à du pédalage. C’est le transfert dans un autre milieu de la marche automatique du nouveau-né testée dès la naissance. Cette performance persiste jusqu’aux alentours du troisième mois (*).
* « L’enfant et l’eau », J Le Camus, JP Moulin, C. Navarro, éditions L’Harmattan.
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